Sébastien Lecornu en déplacement inaugural marqué par des enjeux sociaux et budgétaires

Sébastien Lecornu en déplacement inaugural marqué par des enjeux sociaux et budgétaires

Une première tournée sous tension pour Sébastien Lecornu, nouveau Premier ministre

Presque immédiatement après sa nomination, Sébastien Lecornu a entamé sa première mission en déplacement, dans un contexte marqué par la dégradation de la note de la dette française. Son objectif principal reste la préparation du budget pour 2026, avec un accent sur la maîtrise du déficit public.

Une visite axée sur la santé et la relation avec les citoyens

Le chef du gouvernement s’est rendu à Mâcon, en Saône-et-Loire, où il a rencontré les habitants lors d’un déplacement au centre de santé départemental. Son discours a principalement porté sur l’amélioration de l’accès aux soins, un sujet sensible pour de nombreux Français. La situation dans laquelle se trouvent ceux qui peinent à consulter un professionnel de santé a été soulignée comme une source d’angoisse et d’insatisfaction.

Une origine politique ancrée dans l’Eure

Ancien maire, président de conseil départemental et sénateur dans l’Eure, Sébastien Lecornu, fils d’une secrétaire médicale et d’un technicien aéronautique, a indiqué qu’il comptait évaluer les attentes de ses concitoyens et les difficultés qu’ils rencontrent en matière d’accès aux soins. Il a d’ailleurs affirmé vouloir témoigner de la reconnaissance de la Nation envers les professionnels de la santé.

Une stratégie pour rassurer et fédérer autour de ses priorités

Le nouveau Premier ministre cherche à convaincre l’opinion publique ainsi que les acteurs politiques de la cohérence de sa méthode, notamment en abordant le sujet du budget. Il souhaite instaurer un dialogue constructif, afin d’établir un consensus permettant de gouverner efficacement sans majorité absolue à l’Assemblée nationale. Un entretien avec la presse régionale, prévu samedi, devrait préciser ses priorités pour la suite.

Une tension sociale présente dès ses premiers pas

L’arrivée de Sébastien Lecornu coïncide avec une période de contestation sociale. Le jour de sa prise de fonction, une mobilisation en ligne a rassemblé environ 200 000 participants, tandis qu’une nouvelle journée de manifestations syndicatives est programmée pour jeudi. La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a évoqué une colère importante chez les salariés, soulignant que le gouvernement étudiait notamment une contribution des plus hauts revenus pour le budget 2026.

Des débats autour de la fiscalité et des réformes sociales

Les partenaires politiques de la majorité gouvernementale se montrent ouverts à des augmentations d’impositions ciblées sur les ultrariches, sans toutefois envisager la taxe Zucman, fortement dénoncée par la gauche. La mise en œuvre de mesures fiscales plus audacieuses pourrait constituer une rupture avec la politique fiscale de la majorité, issue de la présidence Macron.

Dialogue avec les formations politiques et partenaires sociaux

Pour instaurer un climat de confiance, Sébastien Lecornu a organisé, pour la première fois depuis longtemps, une rencontre avec les dirigeants des partis du « socle commun » (Renaissance, Horizons, MoDem, LR). Par ailleurs, il a pris contact avec les syndicats et représentations patronales, rencontrant la CFDT et le Medef, puis la CGT, en vue d’obtenir un compromis sur le projet de budget.

Une ambition déclarée pour l’amélioration de l’accès aux soins

Le Premier ministre a annoncé la création d’un réseau de maisons « France Santé » d’ici 2027, visant à garantir à chaque Français un accès à une offre de soins située à environ 30 minutes de son domicile. Ce projet, présenté comme une priorité nationale, s’inspire des maisons « France Services », assurant une proximité administrative.

Une initiative concrète pour renforcer la proximité médicale

Sébastien Lecornu a précisé qu’il pilotait personnellement cette initiative, sans toutefois en dévoiler le coût, insistant sur l’urgence d’améliorer la couverture médicale sur tout le territoire. La réalisation de 5000 « maisons France Santé » devrait répondre à cet objectif, selon ses déclarations, après une rencontre avec des acteurs du secteur de la santé dans un centre départemental en Saône-et-Loire.