La tendance TikTok du coup de soleil volontaire alerte les dermatologues
Une pratique virale qui suscite des inquiétudes médicales
Depuis quelques semaines, une nouvelle tendance appelée « burn lines » circule sur TikTok. Elle consiste à exposer intentionnellement sa peau au soleil sans protection, ou en appliquant uniquement de l’huile autobronzante dépourvue de filtres UV, dans le but d’obtenir des marques de bronzage nettes. Toutefois, ce procédé entraîne dans de nombreux cas des rougeurs prononcées et de véritables brûlures cutanées.
Principalement relayée par de jeunes utilisateurs, cette mode est mise en scène dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Certaines participantes, surtout des jeunes filles, montrent leur peau brûlée en exprimant leur satisfaction quant aux marques laissées par le soleil. Selon Mélanie Hilgers, dermatologue à Marnach, si certains ne visent pas à se brûler volontairement, ils semblent toutefois sous-estimer les risques liés à une exposition solaire non protégée.
Risques immédiats et effets à long terme
Les dangers associés à cette pratique ne se limitent pas à un simple inconfort. Dans certains cas évoqués, des objets chauffants comme des briquets ou sèche-cheveux seraient utilisés pour renforcer l’effet recherché, ce qui peut provoquer des lésions graves. Les conséquences possibles incluent brûlures, cloques et inflammations, mais aussi des risques importants sur le long terme. Outre un vieillissement cutané accéléré, l’apparition de cancers de la peau fait partie des complications les plus sérieuses.
D’après la spécialiste, « des études montrent qu’une exposition sans protection entraînant des coups de soleil avant l’âge de 18 ans augmente la probabilité de développer un cancer cutané ». Elle précise avoir déjà reçu des patients dont les enfants présentaient d’importants coups de soleil.
Le bronzage, une mode persistante mais risquée
Malgré la répétition des mises en garde, le bronzage reste perçu comme synonyme de vacances et de compliments. Or, selon les dermatologues, la pigmentation obtenue après exposition solaire correspond avant tout à une réaction de défense de la peau contre les rayons UV.
Ce hâle, qui ne dure que quelques jours, peut laisser place à des effets nocifs bien plus durables. Comme le souligne Mélanie Hilgers, les dommages cutanés peuvent se manifester des années plus tard, parfois une ou deux décennies après l’exposition, sous forme de pathologies graves comme les mélanomes ou les carcinomes.