Baisse historique du recours aux animaux dans la recherche scientifique en Suisse en 2024

Baisse historique du recours aux animaux dans la recherche scientifique en Suisse en 2024

Une diminution notable du nombre d’animaux utilisés en recherche en 2024 en Suisse

Selon les chiffres publiés ce mercredi par la Confédération, l’utilisation d’animaux pour la recherche scientifique en Suisse a diminué en 2024, avec un total de 522 636 animaux impliqués. Cette estimation marque une baisse d’environ 12 % par rapport à l’année précédente, représentant la valeur la plus faible enregistrée depuis le début des recensements en 1983.

Répartition et gravité des expérimentations animales

Près de 36 % de ces animaux ont été soumis à des expériences de degré de gravité 0, sur une échelle allant de 0 à 3, où le niveau 0 indique une absence de contraintes importantes. Les expérimentations impliquant des contraintes plus sévères concernent respectivement 30 % et 29 % des animaux pour les degrés 1 et 2, tandis que 5 % ont été soumis à des essais de degré 3, représentant une augmentation de 990 animaux par rapport à 2023, pour un total de 27 380.

Les espèces animales les plus utilisées dans la recherche suisse

Les souris en tête des expérimentations

Les résultats indiquent que les souris continuent d’être l’animal de prédilection pour la recherche biomédicale, notamment dans le cadre d’études sur les maladies neurologiques, psychiques ou encore le cancer. Elles constituent environ 67 % de l’ensemble des animaux d’expérimentation en 2024, et représentent environ 91 % des animaux impliqués dans des expériences de gravité 3. Malgré un léger recul de 3 % par rapport à l’année précédente, leur utilisation reste significative.

Variations selon les espèces

L’utilisation de poissons a connu une baisse d’environ 30 %, tandis que celle des rats a diminué de près de 16 %. La diminution est particulièrement marquée chez les porcs, avec une chute de 86 %, un chiffre influencé par un nombre exceptionnellement élevé d’animaux utilisés en 2023. Ces tendances témoignent d’un recul global dans l’expérimentation animale en Suisse, tout en soulignant certains ajustements spécifiques à chaque espèce.

En résumé, l’année 2024 marque une étape importante dans la réduction de la utilisation d’animaux en contexte de recherche scientifique en Suisse, dans un contexte de réflexion sur les méthodes alternatives et le bien-être animal.