SOS Chrétiens d’Orient visée par une enquête française sur d’éventuels crimes contre l’humanité et crimes de guerre en Syrie

SOS Chrétiens d’Orient visée par une enquête française sur d’éventuels crimes contre l’humanité et crimes de guerre en Syrie

Contexte et déroulement de l’enquête

Selon des informations obtenues par l’AFP via Franceinfo, l’enquête porte sur des faits potentiellement constitutifs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en Syrie et vise l’ONG SOS Chrétiens d’Orient. L’enquête est ouverte depuis fin 2020 et est conduite par le parquet national antiterroriste (Pnat) avec l’appui de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH).

Cette semaine, plusieurs opérations de perquisition ont été menées entre mardi et jeudi dans des associations et des sociétés, ainsi qu’au domicile de particuliers, et des auditions de témoins ou de personnes mises en cause ont été réalisées, selon le Pnat. L’enquête se poursuit.

Qui conduit l’enquête et quels faits sont visés

Les investigations sont pilotées par l’OCLCH, sous l’autorité du Pnat. Selon les informations relayées, les soupçons portent sur la complicité de crimes contre l’humanité et sur des crimes de guerre commis en Syrie.

Localisations des perquisitions

D’après Franceinfo, les gendarmes de l’OCLCH ont perquisitionné les bureaux de l’association à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) pendant trois jours. D’autres sites situés à Courbevoie (Hauts-de-Seine) et à Paris seraient également visés, tout comme deux sociétés situées en Ille-et-Vilaine et des locaux en Essonne.

Réactions et position de l’ONG

L’ONG affirme contester vigoureusement les soupçons « indignes » qui lui sont reprochés et rappelle que la traçabilité des dépenses est « totale », validée par des professionnels.

Elle précise qu’une enquête impartiale et objective ne pourra que démontrer l’ineptie des accusations et dénonce les moyens déployés ainsi que la manière dont l’opération a été conduite.

Auditions et cadre humanitaire

Selon le communiqué, une poignée des 3300 volontaires et membres de SOS Chrétiens d’Orient a été entendue à titre d’audition libre.

L’association rappelle qu’elle vient en aide à des chrétiens victimes de persécutions dans la région, notamment face à l’État islamique. Certaines responsabilités au sein de l’organisation ont toutefois été accusées de complaisance vis-à-vis du régime de Bachar el-Assad.

Réactions des professionnels du droit

Me Clémence Witt, avocate associée à Camille Tardé pour des intellectuels franco-syriens poursuivis en diffamation par SOS Chrétiens d’Orient au sujet d’informations publiées par Mediapart, s’est félicitée des avancées procédurales.