La Suisse prête à envisager la reconnaissance de l’État palestinien : cadre juridique et prudence politique

Cadre juridique et situation actuelle
Suite au blocage initial d’une enquête du SonntagsBlick, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a finalement autorisé l’accès au dossier par le journal. Le média rappelle que la publication de cet avis aurait pu compliquer les relations internationales de la Suisse et mettre en cause la capacité du Conseil fédéral à définir sa ligne.
Des conditions légales jugées réunies
Selon les experts du DFAE, les éléments constitutifs d’une reconnaissance de l’État palestinien existent: territoire, peuple et entité étatique, même partielle. L’existence d’un gouvernement partiellement opérationnel, partagé entre l’Autorité palestinienne en Cisjordanie et le Hamas à Gaza, n’est pas perçue comme un obstacle insurmontable. Les juristes font aussi état d’un consensus quasi universel en faveur de la création d’un État palestinien.
Prudence politique et position suisse
Demonstrant une ligne mesurée malgré ce cadre légal favorable, Berne continue d’appuyer une solution à deux États, tout en la subordonnant à un accord de paix global entre Israël et l’État palestinien. Le journal zurichois rappelle que cette réserve reflète aussi la volonté d’éviter d’irriter certaines parties liées à des intérêts commerciaux sensibles.
Volets humanitaires et mesures possibles
Sur le terrain humanitaire, la Suisse pourrait agir en accueillant une vingtaine d’enfants blessés à Gaza. Cette proposition est actuellement en discussion avec Israël, qui contrôle les sorties de la bande et doit donner son aval.