La Suisse peut envisager la reconnaissance de la Palestine, selon des experts du DFAE

La Suisse peut envisager la reconnaissance de la Palestine, selon des experts du DFAE

Des documents et une illustration d’archives accompagnent ce dossier.

Éléments juridiques et position du DFAE

Après avoir bloqué une enquête du SonntagsBlick, le Département fédéral des affaires étrangères a finalement autorisé le journal à consulter l’avis, rappelant que le blocage initial avait été justifié par le risque d’« entraver considérablement » les relations internationales de la Suisse et de mettre en danger la « libre formation de la volonté » du Conseil fédéral.

Selon les experts du DFAE, les conditions juridiques d’une reconnaissance de la Palestine seraient réunies : un territoire, un peuple et un pouvoir étatique — même partiel.

Points clés des juristes

L’existence d’un gouvernement non pleinement opérationnel, divisé entre l’Autorité palestinienne en Cisjordanie et le Hamas à Gaza, ne constituerait pas un obstacle insurmontable, selon eux. Les juristes soulignent aussi l’existence d’un « consensus quasi universel » en faveur de la création d’un État palestinien.

Prudence politique et orientation suisse

Malgré ce feu vert juridique, Berne maintient sa ligne prudente. Le soutien à une solution à deux États demeure, mais est conditionné à un accord de paix global entre Israël et l’État palestinien. Le journal zurichois précise que cette réserve reflète la crainte de froisser Donald Trump alors que les négociations commerciales sensibles sur les droits de douane se poursuivent.

Perspective humanitaire et mesures potentielles

Sur le terrain humanitaire, la Suisse pourrait toutefois agir « déjà sur le terrain humanitaire », note le SonntagsBlick: Berne et les cantons envisagent d’accueillir une vingtaine d’enfants blessés de Gaza. Cette mesure est actuellement discutée avec Israël, qui contrôle les sorties de la bande de Gaza et doit donner son aval.