Bad Bunny: après le show, la prison pour migrants illégaux?

Bad Bunny: après le show, la prison pour migrants illégaux?

Bad Bunny va-t-il honorer son engagement pour le show du Superbowl 2026 au
risque de se retrouver derrière les barreaux?

Bad Bunny va-t-il honorer son engagement pour le show du Superbowl 2026 au
risque de se retrouver derrière les barreaux?

AFP

La police américaine de l’immigration «fera respecter la loi» au concert du
Portoricain Bad Bunny à la mi-temps du Super Bowl 2026, la finale du championnat
de football américain, a prévenu un proche de Donald Trump.

«Il n’y a aucun endroit sûr pour les personnes qui se trouvent illégalement dans
ce pays. Ni au Super Bowl, ni ailleurs. Nous vous trouverons, nous vous
appréhenderons, nous vous placerons dans un centre de détention et nous vous
expulserons», a déclaré Corey Lewandowski, invité mercredi du commentateur
politique et YouTubeur conservateur américain Benny Johnson.

Bad Bunny, star du rap latino et du reggaeton, a récemment expliqué que sa
tournée mondiale évitait les Etats-Unis en raison du risque de descentes de la
police de l’immigration en marge de ses concerts. «Peu m’importe qu’il s’agisse
d’un concert de Johnny Smith, Bad Bunny ou de n’importe qui d’autre. Nous allons
faire respecter la loi partout», a insisté Corey Lewandowski, conseiller auprès
de la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem.

«CHOIX HONTEUX»

A l’instar de nombre de partisans de Donald Trump, l’ancien directeur de
campagne du républicain a critiqué le choix par la NFL, qu’il qualifie de
«woke», de l’artiste de 31 ans pour animer la mi-temps du Super Bowl le 8
février à Santa Clara (Californie), devant des dizaines de millions de
téléspectateurs. «C’est vraiment honteux qu’ils aient choisi quelqu’un qui
semble détester autant l’Amérique», a-t-il commenté.

Sur les réseaux sociaux, Bad Bunny, de son vrai nom Benito Antonio Martinez
Ocasio, est attaqué, comme la NFL, par des influenceurs du mouvement MAGA (“Make
America Great Again”) tels que Benny Johnson, qui lui reprochent notamment de
chanter exclusivement en espagnol. Engagé pour les droits des personnes LGBT et
contre la transphobie, certains le qualifient de «démoniaque» et s’indignent de
le voir brouiller les frontières entre les genres à travers ses vêtements ou son
maquillage.

Bad Bunny, l’un des artistes les plus écoutés au monde, avait apporté son
soutien à la démocrate Kamala Harris contre Donald Trump pour la présidentielle
2024. Il vient de terminer sur son île de Porto Rico, territoire rattaché aux
Etats-Unis, une série de concerts qui ont attiré plus d’un demi-million
d’admirateurs. Bad Bunny présentera la célèbre émission de comédie satirique
américaine SNL (Saturday Night Live) samedi.

(les/rk)