Discussions entre Israël et plusieurs pays africains sur l’accueil potentiel de Palestiniens de Gaza

Contexte et déclarations officielles
Les habitants de la bande de Gaza, déjà confrontés à un déplacement massif au sein de leur territoire, pourraient, selon certaines déclarations, se voir offrir la possibilité d’émigrer vers d’autres pays. Mardi soir, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué qu’il « autoriserait » les Gazaouis vivant dans une zone lourdement touchée par près de deux années de conflit à quitter l’enclave, tout en affirmant ne pas vouloir les contraindre à partir.
Des informations relayées par plusieurs médias évoquent le Soudan du Sud comme l’une des destinations envisagées. Mercredi, la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères, Sharren Haskel, s’est rendue dans ce pays d’Afrique de l’Est. Toutefois, les autorités de Juba ont démenti toute discussion en ce sens, qualifiant ces propos « d’affirmations sans fondement ».
Autres États contactés et nature des propositions
D’après CNN, Israël aurait engagé des démarches auprès d’autres pays, parmi lesquels le Somaliland — région se proclamant indépendante de la Somalie —, l’Éthiopie, la Libye et l’Indonésie. Selon un responsable israélien cité anonymement par le média américain, les discussions incluraient une proposition d’« indemnisation financière et d’avantages internationaux conséquents » pour les pays qui accepteraient d’accueillir des habitants de Gaza.
Opérations militaires en cours à Gaza
En parallèle, les forces israéliennes se préparent, sur instruction du cabinet militaire dirigé par M. Netanyahou, à engager une nouvelle phase d’opérations dans l’enclave palestinienne. Cet objectif inclut la prise de contrôle de Gaza-ville ainsi que celle de camps de réfugiés avoisinants, dans l’une des zones à plus forte densité de population du territoire.
Réactions au Soudan du Sud
Au Soudan du Sud, l’hypothèse d’une installation d’une partie de la population gazaouie suscite des avis contrastés. Certains habitants expriment des inquiétudes, évoquant un manque de terres disponibles, tandis que d’autres se disent favorables à cette arrivée, estimant qu’elle pourrait contribuer à renforcer la sécurité des frontières.
Situation socio-économique et relations internationales
Depuis son indépendance en 2011, le Soudan du Sud, plus jeune État du monde, reste marqué par une guerre civile ayant fait environ 400 000 victimes entre 2013 et 2018, et par des tensions persistantes. Malgré des ressources minières significatives, la pauvreté demeure largement répandue. Le pays cherche à renforcer ses partenariats avec des puissances occidentales et entretient des liens diplomatiques affirmés avec Israël.
Dans ce contexte, le gouvernement sud-soudanais a récemment accepté d’accueillir certains migrants latino-américains expulsés des États-Unis sous l’administration Trump. Cette ouverture coexiste avec une prudence affichée vis-à-vis de toute décision concernant les déplacés en provenance de Gaza.