Cédric Jubillar met en évidence des contradictions sur le sens de stationnement de la voiture de Delphine lors du procès

Contexte du procès et éléments clés autour du véhicule de Delphine

Au dixième jour du procès, Cédric Jubillar a, sous la pression des avocats et des parties civiles, reconnu plusieurs éléments contradictoires concernant le sens de stationnement de la 207 bleu marine le soir de la disparition de Delphine. Le véhicule était garé durant la nuit du 15 au 16 décembre 2020 dans la rue Yves-Montand, devant la maison des Jubillar, et il demeure l’un des indices graves et concordants qui ont conduit les juges à renvoyer l’accusé devant la Cour d’assises pour meurtre sur conjoint.

Contradictions sur le sens de stationnement et déclarations antérieures

Des témoins expliquent que Delphine avait l’habitude de garer la voiture en direction de la montée; toutefois, le lendemain, le véhicule a été retrouvé dans le sens inverse, ce qui a alimenté des analyses sur une utilisation nocturne potentiellle. Jubillar a expliqué que le véhicule était en réalité garé dans le sens de la descente depuis la veille, ce qui a été relevé comme une contradiction par le ministère public.

Le procureur Nicolas Ruff a souligné l’incohérence entre cette affirmation et une version précédente dans laquelle l’accusé soutenait ne pas savoir dans quel sens était garée la voiture.

Témoins, camionnettes et éléments matériels

Un témoin affirme avoir garé une camionnette blanche en face de la 207, ce qui était censé corroborer le positionnement exact du véhicule et donner une certitude à 100 %. La défense rappelle toutefois que les premiers gendarmes présents sur les lieux n’ont pas mentionné ce camion, ce qui, selon elle, affaiblit ce témoignage.

Lors d’une reconstitution, l’accusé aurait évoqué que ses voisins disposaient de deux camions et que l’un d’eux, celui de Mme T, se trouvait devant la voiture de Delphine. Le ministère public a réclamé des clarifications sur cette déposition, et Jubillar a confirmé la présence d’un camion devant le véhicule de Delphine.

Raisons évoquées pour le choix du sens de stationnement et éléments visuels

Selon la meilleure amie de Delphine, le choix du sens de stationnement visait à permettre un accès facilité au côté passager, où se trouvait le siège auto de leur fille Elyah, depuis la rue plutôt que du côté de la pente où se trouvaient des ronces.

La défense a soutenu qu’il n’y aurait pas nécessairement de ronces à l’emplacement supposé, mais l’avocat général est revenu sur ce point en exhibant une photo projetée à l’audience, prise le lendemain de la disparition, qui montrait des ronces à l’emplacement voisin. L’accusé a reconnu que son souvenir pouvait être imparfait et que des erreurs de mémoire arrivaient.