Des vents martiens jusqu’à 160 km/h mesurés par les diables de poussière et leurs implications pour le climat et les missions sur Mars

Des vents martiens jusqu’à 160 km/h mesurés par les diables de poussière et leurs implications pour le climat et les missions sur Mars

Des diables de poussière et des vents martiens jusqu’à 160 km/h

Des travaux menés par le chercheur bernois Valentin Bickel, du Centre pour l’espace et l’habitabilité, utilisent les données des caméras CaSSIS et HRSC pour estimer la vitesse des diables de poussière à la surface de Mars. Ces colonnes rotatives de poussière et d’air se déplacent sur la planète et leur dynamique peut être reconstituée à partir d’images assemblées en séquences.

Les résultats indiquent que ces diables de poussière et les vents qui les entourent peuvent atteindre environ 160 km/h, dépassant largement les estimations antérieures qui évoquaient des valeurs maximales de 100 km/h dans de rares cas.

Cette vitesse élevée a des implications pour le cycle de poussière martien, car des vents forts et rectilignes introduisent vraisemblablement une quantité significative de poussière dans l’atmosphère de Mars, ce qui peut influencer le climat et les conditions d’observation.

Selon le communiqué relayé par l’Université de Berne, ces nouvelles données sur la puissance des vents martiens seront utiles lors de la planification et de la réalisation de futures missions d’atterrissage sur Mars. Daniela Tirsch de l’Institut de recherche spatiale du Centre aéronautique et astronautique allemand a également souligné l’intérêt pratique de ces résultats.

Les résultats ont été publiés mercredi dans Science Advances.

Contexte et méthodologie

Pour établir la vitesse et la mobilité des diables de poussière, les chercheurs ont exploité les images capturées par CaSSIS et, en complément, par HRSC, pour mettre bout à bout des séquences et suivre la dynamique de ces phénomènes.

Notes sur les conditions saisonnières

Comme sur Terre, Mars connaît des saisons: les tourbillons de poussière sont plus fréquents au printemps et en été dans chaque hémisphère et leurs apparitions durent quelques minutes, la plupart du temps pendant la journée, avec un pic autour de 11 h à 14 h, heure solaire locale.