Côte d’Ivoire: Ouattara réélu avec 89,77% des suffrages selon les résultats provisoires de la CEI
Réélection d’Ouattara selon les résultats provisoires
Alassane Ouattara, haut de 83 ans, a été déclaré réélu président de la Côte d’Ivoire après la publication des résultats provisoires par la Commission électorale indépendante (CEI). Le scrutin a donné 89,77% des voix à l’actuel chef de l’État, sur une participation de 50,1% des 8,7 millions d’électeurs inscrits.
Contexte et participation
Le taux de participation, de 50,1%, reflète un désintérêt exprimé par une partie de l’électorat dans un pays reconnu comme premier producteur mondial de cacao et considéré comme un pilier de stabilité dans une région marquée par des tensions et des attaques djihadistes.
Répartition géographique des suffrages
Dans le sud et l’ouest, zones où l’opposition est historiquement forte, l’élection a été marquée par une faible participation, en l’absence de l’ancien président Laurent Gbagbo et du banquier Tidjane Thiam, radiés respectivement pour des raisons pénales et de nationalité. La commune d’Abidjan de Yopougon, autrefois fief de Gbagbo, enregistrait une participation estimée à 31%. Partout ailleurs, ceux qui se sont déplacés ont placé Ouattara en tête, avec des scores dépassant largement les 80% dans plusieurs localités.
Le nord et les bastions du président
Dans le nord, région dominée par l’ethnie malinké, Ouattara a obtenu des scores extrêmement élevés, parfois supérieurs à 99%, notamment dans Kong, et la participation y dépassait 90%.
Réactions et cadre politique
Du côté du Front commun, alliance du PDCI et du PPACI, on a dénoncé une communauté internationale restée silencieuse et un régime qui aurait érigé la répression et la peur en stratégie électorale. L’alliance a déclaré ne pas reconnaître la légitimité d’Ouattara et a demandé de nouvelles élections.
Déroulement et sécurité
Environ 44 000 agents des forces de sécurité ont été déployés sur l’ensemble du territoire. Le pouvoir avait interdit les manifestations du Front commun en octobre et a procédé à des centaines d’arrestations pour troubles à l’ordre public. Le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme, mais des heurts ont été signalés dans plusieurs localités du sud et de l’ouest.
Prochaines étapes
Le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs au cours du mois de novembre.