Argent liquide en recul en Suisse selon la BNS : secteurs touchés et perspectives

Argent liquide en recul en Suisse selon la BNS : secteurs touchés et perspectives

Contexte et évolution observée par la BNS

Entre 2021 et 2023, la situation semblait stable. Toutefois, l’enquête ayant interrogé 1900 entreprises indique que les deux dernières années ont connu une évolution : l’acceptation de l’argent liquide a diminué.

Disparités entre secteurs

Le recul demeure modeste dans l’hôtellerie-restauration, où rien n est constaté. En parallèle, dans le commerce de détail, l’acceptation des espèces a reculé d environ 9 points.

Transports publics : un secteur en première ligne

Pour l’instant, la majorité des entreprises (environ 9 sur 10) ne prévoit pas de modifier leur politique relative au numéraire dans un avenir proche.

Une exception se dessine toutefois avec les transports publics : plus de la moitié des répondants envisagent de restreindre l’acceptation des espèces. Des exemples récents : la société BLS, dans le canton de Berne, ne permettra bientôt plus les paiements en liquide sur les distributeurs, et les CFF mènent un projet pilote : à bord du train InterCity 51 reliant Bienne à Bâle, les paiements au wagon-restaurant se font uniquement par carte ou application mobile.

Les défenseurs du cash alertent

Charly Pache, membre du comité de l’initiative visant à préserver l’argent liquide, relève des risques perçus liés à une intégration accrue des paiements numériques et évoque l’importance d’une solution de secours, comme le cash, en cas de défaillance technique.

En Genève, le Grand Conseil a imposé l’acceptation de l’argent liquide dans les cafés, restaurants et hôtels. Cette décision est accueillie favorablement par la fédération du secteur, qui rappelle que les clients doivent pouvoir choisir leur moyen de paiement et préserver leur liberté de transaction.

Pour aller plus loin, une question est posée : un commerce peut-il légalement refuser les paiements en espèces?