Trois généraux israéliens en fonction au moment des attaques du 7 octobre limogés
Contexte et décisions du jour
Les mesures annoncées par le chef d’état‑major Eyal Zamir ont relancé les échanges avec le ministre de la Défense Israël Katz, qui a annoncé avoir demandé un examen approfondi du rapport mandaté par l’armée et utilisé comme base pour ces mesures.
Face à la pression publique et politique en faveur d’une commission d’enquête nationale, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rappelé que les fautes attribuables à la direction politique liées aux attaques du 7 octobre ne pourraient être examinées que lorsque le conflit serait terminé.
Des démissions et des sanctions
Le général de division Aharon Haliva, alors à la tête du renseignement militaire, le général de division Oded Basyuk, alors chef des opérations, et le général de division Yaron Finkelman, qui commandait depuis peu la région militaire sud, ont été déchargés du cadre de réserve et ne feront plus partie de l’armée.
Haliva a été le premier à démissionner en 2024, invoquant sa responsabilité dans le drame du 7 octobre. Finkelman a démissionné à son tour pour les mêmes motifs. Basyuk a pris sa retraite après la guerre de 12 jours menée par Israël contre l’Iran en juin.
Selon le communiqué de l’armée, chacun des trois hommes porte une responsabilité personnelle dans l’échec de l’institution à anticiper et repousser l’attaque lancée par le mouvement Hamas à partir de Gaza sur le sud d’Israël.
L’armée a annoncé des sanctions disciplinaires contre le général de division aérienne Tomer Bar et le vice‑amiral David Saar Salma, respectivement à la tête de l’Armée de l’Air et de la Marine. Quatre autres généraux et quatre officiers supérieurs sont également visés par des mesures disciplinaires.
Défaillance systémique et conclusions du comité
Ces décisions font suite à la publication, au début du mois, du rapport d’un comité d’experts mandaté par l’armée. Le document conclut à une « défaillance systémique et organisationnelle de longue date » au sein de l’appareil militaire.
Le rapport déplore des « processus de prise de décision et de déploiement des forces défaillants » durant la nuit du 7 octobre 2023 et pointe des erreurs au niveau de l’état-major général, de la direction des opérations, du renseignement militaire, du Commandement Sud, ainsi que de l’Armée de l’Air et de la Marine.