À l’ONU, Mahmoud Abbas affirme que le Hamas n’aura pas de rôle dans la gouvernance et appelle à reconnaître l’État palestinien

À l’ONU, Mahmoud Abbas affirme que le Hamas n’aura pas de rôle dans la gouvernance et appelle à reconnaître l’État palestinien

Contexte et position à l’ONU

Le président palestinien Mahmoud Abbas s’est adressé par vidéoconférence à l’Assemblée générale des Nations unies à New York le 25 septembre 2025, après que son visa a été refusé par les États‑Unis.

Rôle du Hamas et gouvernance

« Le Hamas et les autres factions devront rendre leurs armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il affirmé, ajoutant que le mouvement « n’aura pas de rôle à jouer dans la gouvernance ».

Condamnation de l’attaque du 7 octobre et distinction avec la cause palestinienne

« Nous rejetons ce que le Hamas a fait le 7 octobre, qui ne représente pas le peuple palestinien, ni sa juste lutte pour la liberté et l’indépendance », a-t-il poursuivi. Il a également dénoncé « la confusion entre la solidarité envers la cause palestinienne et la question de l’antisémitisme », appelant à respecter nos valeurs et nos principes.

Stopper le génocide et l’occupation

Mahmoud Abbas a exhorté la communauté internationale à « stopper le génocide et l’occupation ». Après près de deux ans de conflit dans la bande de Gaza ravagée, il a décrit les actions d’Israël comme « non pas une simple agression, mais un crime de guerre et un crime contre l’humanité » et a estimé que ce chapitre « sera enregistré dans les pages des livres d’histoire et dans la mémoire collective de l’humanité » comme l’un des plus sombres de la tragédie humanitaire des XXe et XXIe siècles.

Appel à reconnaître l’État palestinien

Le chef de l’Autorité palestinienne a appelé tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à reconnaître l’État palestinien. Cette démarche a été encouragée à l’occasion d’un sommet organisé par la France et l’Arabie saoudite sur l’avenir de la solution à deux États, vivant côte à côte en paix et sécurité. Une dizaine de pays, dont la France, le Royaume‑Uni, le Canada et l’Australie, ont déjà reconnu l’État de Palestine.

Selon l’AFP, la grande majorité des États membres de l’ONU se rangent derrière cette orientation, avec au moins 151 des 193 États ayant officiellement reconnu l’État de Palestine.

Réactions et contexte international

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est intervenu peu après et a dénoncé ces reconnaissances comme une « soumission honteuse au terrorisme palestinien » qui « n’oblige en rien Israël ». Il a aussi affirmé : « Il n’y aura pas d’État palestinien ». Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte où la reconnaissance de l’État palestinien demeure, pour certains, surtout symbolique.