Femmes de Gaza : conditions indignes et difficultés d’accès aux protections féminines et à l’allaitement — témoignage d’une infirmière
Femmes de Gaza confrontées à des conditions indignes et à des défis sanitaires
Des témoins sur le terrain décrivent une réalité marquée par une indignité accrue pour les femmes vivant à Gaza. Selon Kirsty Blacka, elles ne peuvent pas laver, à l’abri des regards, les tissus et chiffons qu’elles utilisent comme protections, et toutes vivent sous tente.
L’infirmière australienne a passé deux mois à Gaza durant l’été, au sein de l’organisation PANZMA (Palestinian Australian New Zealand Medical Association), qui apporte une aide médicale en soutenant les services de santé locaux grâce à son expertise, du matériel et des formations.
L’approvisionnement en protections hygiéniques est extrêmement rare et souvent cher dans la région. Kirsty Blacka a pu faire parvenir quelques protections réutilisables, mais cela reste une goutte d’eau dans un océan de besoins.
Des cas d’infections utérines ont été signalés chez des femmes liées à l’utilisation de matériels improvisés à la place de protections dédiées, selon l’infirmière.
Elle décrit que des femmes, des enfants et des personnes handicapées doivent parfois utiliser des sacs-poubelles comme couches faute de mieux, en raison de l’insuffisance d’options d’hygiène.
La malnutrition compromet aussi l’allaitement: le lait maternisé, nécessaire dans certains cas, est aussi interdit d’entrée à Gaza.
La situation demeure extrêmement critique sur le terrain et, selon Kirsty Blacka, elle génère un niveau d’indignité « absolument effroyable ». Des témoins évoquent également le fait que certaines femmes réduisent leur hydratation pour éviter des files d’attente devant des toilettes dont l’hygiène est défaillante.
Contexte et cadre humanitaire
Ce témoignage met en lumière les défis que rencontrent des populations vulnérables dans une crise humanitaire où l’accès à des produits d’hygiène et à des ressources alimentaires est limité.
Crédits: sujet radio – Amira Souilem; adaptation web – Julie Liardet.
