Femmes réfugiées au camp d’Ain el-Hilweh : gérer le traumatisme lié à Gaza à travers l’aérobic et le soutien communautaire

Femmes réfugiées au camp d’Ain el-Hilweh : gérer le traumatisme lié à Gaza à travers l’aérobic et le soutien communautaire

Contexte du camp d’Ain el-Hilleh et défis quotidiens

Dans le camp d’Ain el-Hilleh, situé à Saïda au Liban, environ 60 000 personnes vivent dans un espace décrit comme une « ville » encerclée par des murs. L’intervention des forces libanaises est limitée; la gouvernance est exercée par diverses factions palestiniennes (Fatah, Hamas, Djihad islamique et d’autres). Les combats entre groupes armés ont détruit plusieurs écoles, et la diminution des financements de l’UNRWA affecte la communauté.

Un espace de répit et de soutien pour les femmes

Dans une petite bibliothèque du camp, une vingtaine de femmes voilées participent à des séances d’aérobic. Cette activité est présentée comme une parenthèse bienvenue dans un cadre marqué par la tension et la précarité. Raida Hatoum, représentante de l’association Najdeh, décrit cet espace comme « un endroit sûr pour les femmes pour s’évader de leurs responsabilités et pour apprendre à gérer leurs défis quotidiens ».

Un défi parental et familial accru

Pour les mères, la tâche est rendue plus lourde par le contexte: être Palestinienne et suivre les nouvelles liées à Gaza s’accompagne d’un stress important. Selon Raida Hatoum, les enfants interrogent leurs mères sur leur sécurité et sur l’avenir des Palestiniens. Élever un enfant réfugié demeure difficile dans ces conditions.

Des jeunes en difficulté et en quête de refuge

Les jeunes vivent aussi des périodes marquées par la peur et la violence. Ziad, un adolescent de 16 ans réfugié au camp, fréquente le centre Najdeh pour échapper aux risques de la rue. Il confie que l’environnement autour de lui est lourd et triste, et que sa mère est originaire de Gaza. Il affirme que quatorze membres de sa famille ont perdu la vie dans le conflit.

Réflexions et perspectives locales

Ce témoignage met en lumière la complexité des traumatismes vécus par les familles réfugiées et les initiatives locales qui tentent d’apporter un soutien durable, notamment par des activités sportives et culturelles qui renforcent les liens sociaux et aident à mieux gérer le stress quotidien.