Frappes israéliennes au Liban et à Gaza : bilan mortel, prises de position et cadre du cessez-le-feu

Frappes au Liban et bilan humain

Des frappes aériennes israéliennes au Liban ont causé la mort de trois personnes dimanche, selon les autorités libanaises, tandis que l’armée israélienne affirme avoir tué deux membres du Hezbollah dans l’est et le sud du pays. Depuis jeudi, 11 autres personnes ont péri dans les raids, malgré un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais entré en vigueur fin novembre 2024 après un conflit ouvert. Le Hezbollah est présenté comme affaibli par ce conflit.

Le ministère libanais a indiqué qu’une frappe sur un véhicule avait entraîné la mort d’un homme à Naqoura (sud) et a signalé une seconde victime dans la région de Baalbek (nord-est).

Déclarations et positions d’Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a affirmé dimanche qu’Israël n’avait pas besoin d’un feu vert pour frapper ses ennemis, décrivant l’État comme indépendant et assurant que la sécurité du pays lui appartenait. Il a ajouté que les réponses seraient menées « à notre discrétion », citant le Liban et Gaza comme exemples. Il a aussi évoqué le droit de veto d’Israël sur les forces destinées à sécuriser l’après-guerre à Gaza et s’est déclaré opposé au déploiement de forces turques.

Contexte et échanges avec les États‑Unis

Ces propos s’inscrivent après une semaine marquée par des rencontres avec des responsables américains cherchant à renforcer le cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre, dans le cadre du plan soutenu par les États‑Unis pour mettre fin à deux années de conflit avec le Hamas.

Aide humanitaire et actions au sol

Un convoi égyptien transportant des engins lourds est entré dans la bande de Gaza dans la nuit du week-end afin d’aider à localiser les corps d’otages enlevés par le Hamas, selon des images d’AFPTV. Le cabinet de Netanyahou a précisé que l’entrée de cette équipe technique destinée à retrouver les dépouilles dans les décombres avait été approuvée par le Premier ministre.

Otages et dépouilles

Dans le cadre du cessez-le-feu négocié sur la base du plan Trump, le Hamas a rendu 20 otages vivants en échange d’environ 2000 prisonniers le 13 octobre. Israël n’aurait toutefois récupéré que 15 des 28 dépouilles d’otages promis par le Hamas, qui affirme nécessiter davantage de matériel et de temps pour localiser les dépouilles dans les décombres.

Perspectives internationales

Donald Trump a effectué une étape au Qatar lors d’une tournée asiatique et a rencontré l’émir et le Premier ministre du Qatar pour discuter du cessez-le-feu et du rôle du Qatar comme médiateur. Des discussions ont aussi porté sur le déploiement éventuel d’une force internationale de stabilisation, avec la prudence de plusieurs pays et le droit de veto d’Israël concernant la composition.

Décisions et avis juridiques

La Cour internationale de justice a jugé qu’Israël doit faciliter l’acheminement de l’aide à Gaza et répondre aux besoins fondamentaux de la population. Israël a rejeté la décision, qualifiant l’avis de nouvelle tentative politique. L’ONU et d’autres acteurs appellent à la mise en œuvre de ces obligations humanitaires et au respect du droit international humanitaire.

Santé et reconstruction

L’Organisation mondiale de la santé estime le coût de la reconstruction du système de santé de Gaza à au moins 7 milliards de dollars et souligne des pénuries importantes de médicaments, d’équipements et de personnel, ainsi que l’insuffisance d’hôpitaux pleinement opérationnels dans la région.

Conflits régionaux et coalition

Des frappes israéliennes visent également l’est du Liban, l’armée affirmant viser des installations du Hezbollah et un site de production de missiles de précision. La Norvège prépare une nouvelle résolution à l’ONU sur l’aide à Gaza en écho à la décision de la CIJ et aux appels à lever les restrictions israéliennes sur l’aide.