Genève reporte une marche pro-Israël afin d’éviter des tensions et préserver la liberté d’expression
Genève reporte une marche pro-Israël pour prévenir les tensions dans la rue
Genève a décidé de décaler une manifestation pro-Israël afin d’éviter des tensions avec des collectifs pro-palestiniens qui se réunissent habituellement chaque mardi pour dénoncer ce qu’ils qualifient de génocide à Gaza.
La proximité entre une manifestation pro-palestinienne et une marche pro-Israël a été évoquée comme risquée par le canton, qui souligne que ces rassemblements se seraient tenus à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre. De nombreux messages indignés ont également circulé sur les réseaux sociaux en réaction au cortège en soutien à Israël.
Des tensions précédentes à Lausanne
En septembre dernier, Lausanne a connu une Silent Walk pour Israël et contre l’antisémitisme. Une contre-manifestation, rassemblant environ 2000 personnes, a suivi et la soirée s’est terminée par des échanges tendus et des gaz lacrymogènes lancés par la police.
Décision du canton et réaction officielle
À Genève, le canton a proposé aux organisateurs de modifier le lieu ou de reporter l’événement. Le report a été retenu. L’État précise qu’il ne s’agit pas d’une interdiction et que la manifestation sera reprogrammée prochainement, rappelant que chacun a le droit de s’exprimer, selon un porte-parole.
Réaction de Silent Walk Switzerland
Joint par la RTS, le président de l’association Silent Walk Switzerland, qui a souhaité rester anonyme, a déclaré que certains collectifs pro-palestiniens chercheraient à limiter la liberté d’expression et à semer la peur. Il affirme que toutes les opinions doivent pouvoir s’exprimer dans la rue et que l’objectif est d’organiser une Silent Walk mensuelle à Genève, comme c’est déjà le cas dans les cantons germanophones. Il conclut que c’est à la politique d’assurer la faisabilité de ces manifestations.
Perspectives et objectif de l’initiative
Selon l’intervenant, l’objectif est de maintenir une Silent Walk mensuelle à Genève, en cohérence avec le modèle déjà observé en Suisse alémanique; c’est toutefois la sphère politique qui doit garantir que ce droit puisse être exercé.