Hausse des primes maladie en 2026: réactions contrastées des partis et des syndicats

Réactions publiques à l’annonce et contexte
Le Conseil fédéral a annoncé une hausse moyenne des primes maladie de 4,4% pour 2026, après trois années marquées par des hausses records. La réaction ne s’est pas faite attendre.
Des appels à mettre fin au rituel des hausses
La conseillère nationale Léonore Porchet (Verts) dénonce un système jugé fragile et réclame une réforme fondée sur la solidarité et la prévention. Elle prévoit de déposer, lors de la session en cours, un bouquet d’interventions visant à alléger la charge des primes sur les ménages, notamment via des primes proportionnelles au revenu.
Le Centre et l’objectif de réforme structurelle
La présidente du groupe parlementaire du Centre, Yvonne Bürgin, estime que la hausse continue des primes est inacceptable et appelle à des réformes majeures. Elle affirme que la santé ne doit pas devenir un luxe.
Le PS et la proposition redistributive
Le conseiller aux États et vice-président du PS, Baptiste Hurni, évoque une initiative visant à supprimer les primes par tête au profit de rabais équivalents à ceux de l’AVS. Selon lui, faire payer davantage les revenus élevés permettrait d’alléger durablement la charge pour environ 85% de la population.
Le PLR et la question des coûts
Le PLR appelle à une analyse honnête des coûts et à des réformes profondes, en se distanciant des solutions redistributives prônées par la gauche. Le parti pointe les prestations croissantes et l’élargissement de l’offre comme facteurs et propose d’agir sur les coûts réels pour soulager la population, en particulier la classe moyenne.
Impact sur les ménages et inquiétudes syndicales
Selon l’Union syndicale suisse (USS), de nombreuses familles atteindraient des seuils financiers critiques, avec plus de 14’000 francs par an pour une famille type de quatre personnes. L’USS appelle à un allègement effectif pour les bas et moyens revenus et réclame la fin du gaspillage des primes par les caisses maladie.
Inquiétudes du secteur hospitalier
Les hôpitaux évoquent une situation financière tendue et préconisent un transfert du coût du secteur stationnaire vers l’ambulatoire. Anne-Geneviève Bütikofer, directrice de Suisse H+, plaide pour une hausse immédiate des tarifs ambulatoires d’au moins 5% afin de compenser partiellement l’accroissement des coûts et assurer la viabilité du système de santé.