Madagascar : une unité militaire ralliée aux manifestations affirme vouloir prendre le pouvoir après la destitution du président
Contexte politique et réaction dans la rue à Madagascar
Une unité militaire, qui avait joué un rôle majeur lors du coup d’État de 2009 et qui s’est jointe samedi aux manifestations, affirme vouloir prendre le pouvoir à partir d’aujourd’hui. Elle a annoncé la dissolution du Sénat et de la Haute cour constitutionnelle, tout en indiquant que l’Assemblée nationale continuerait à fonctionner.
Projet de transition et rôle des forces de sécurité
Le colonel Michael Randrianirina, chef de la Capsat, a déclaré devant le palais présidentiel qu’un comité serait constitué, réunissant des officiers de l’armée, de la gendarmerie et de la police nationale, et potentiellement des hauts conseillers civils. Ce comité serait chargé d’assurer la continuité de la présidence, puis, après quelques jours, d’ouvrir la voie à un gouvernement civil.
Renversement du rapport de force et implications pour les forces de l’ordre
Cette unité, qui avait participé en 2009 au déroulement du pouvoir, a changé le rapport de force en se joignant aux manifestations samedi. Ses officiers ont appelé les forces de sécurité à refuser de tirer sur les manifestants et ont ensuite rejoint les protestataires dans le centre d’Antananarivo.
Destitution parlementaire et cadre institutionnel
Lors du vote, 130 des 163 députés ont soutenu la destitution d’Andry Rajoelina, représentant une majorité dépassant le seuil des deux tiers. La dissolution annoncée mardi de la Haute cour constitutionnelle a remis en question l’étape de validation juridique de la procédure.
Situation internationale et échéances électorales
Le président destitué a évoqué la poursuite de visites officielles auprès de partenaires de la SADC. Conformément à la Constitution, les élections législatives doivent être organisées entre 60 et 90 jours après la dissolution de l’Assemblée.