Manifestations en Tchéquie et Slovaquie pour la démocratie : Babiš et Fico visés par des contestations citoyennes
Rassemblements en Tchéquie et en Slovaquie autour de la démocratie
Un rassemblement d’envergure s’est tenu dans le centre de Prague, avec le mot d’ordre « La République tchèque n’est pas à vendre ». Les banderoles destinées à Andrej Babiš étaient largement présentes, reflétant l’opposition d’une partie de la population tchèque au milliardaire arrivé en tête des élections d’octobre.
Contexte tchèque et posture d’Andrej Babiš
Admirateur de Donald Trump, Andrej Babiš s’est rapproché du parti d’extrême droite SPD et viserait à former un gouvernement avec deux formations eurosceptiques. « Andréj Babiš nous entraîne vers l’Est plutôt que vers l’Ouest », a-t-il ajouté. Un étudiant de 19 ans, drapeau de l’UE sur les épaules, a d’ailleurs déclaré : « Je ne veux pas perdre la liberté acquise ».
Slovaquie : mobilisation pour la liberté et la démocratie
En Slovaquie, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans plusieurs villes, dont Bratislava, pour protester contre le Premier ministre Robert Fico. Sur les pancartes, le message « La liberté n’est pas un cadeau mais un droit » était largement répété. Malgré la pluie, les manifestants ont réclamé liberté et démocratie.
Fico au pouvoir et les critiques du mouvement
Le dirigeant, revenu au pouvoir en 2023, est soutenu par le SNS, un parti d’extrême droite. Des organisateurs estiment qu’il adopte des mesures jugées contraires à la démocratie et le comparent à des tendances autoritaires. Il est aussi perçu comme s’inspirant du modèle hongrois, en s’attaquant selon eux aux ONG, en remettant en cause des élites culturelles et en sapant l’indépendance des médias. Par ailleurs, il aurait renoué des liens avec la Russie, malgré l’invasion de l’Ukraine, et refuse de soutenir ce pays.