Médecin valaisan réévalue le coût élevé de son 3e pilier et les limites de la garantie

Contexte et chiffres clés

En neuf ans, le médecin valaisan a versé près de 70 000 francs dans son 3e pilier, incluant une garantie de sécurité. Or, en demandant le total de son avoir, le chiffre affiché a été décevant: il est aujourd’hui inférieur à 30 000 francs.

Des choix difficiles pour l’avenir

La situation le place face à une alternative complexe : mettre fin au contrat et perdre environ 40 000 francs, ou poursuivre le paiement des primes avec le risque d’alourdir les pertes à la retraite. D’ici là, il aura versé environ 250 000 francs, alors que l’assurance ne garantit qu’un capital d’environ 180 000 francs.

« Quand j’ai signé, j’étais jeune et naïf. Je ne mesurais pas l’engagement et mon assureur n’a pas forcément montré tous les calculs », confie-t-il.

Tout s’est déclenché en 2015, lorsque le médecin commençait à travailler et cherchait à optimiser ses revenus. Il a pris contact avec la conseillère qui s’occupait de l’assurance-vie de son père, qui l’a rapidement mis en confiance en proposant un produit avec une garantie. À l’époque, il estime avoir été mal informé, exprimant le regret d’avoir investi dans ce produit plutôt que de payer ses impôts, selon ses mots.

Des analyses divergentes sur la garantie

Selon un autre conseiller, qui préfère rester anonyme, le portefeuille serait largement investi dans des certificats d’obligations, dont les rendements restent faibles dans un contexte de taux bas. Le relevé mentionne aussi des frais prélevés sur les parts qui réduisent le rendement, et il souligne que les produits à garantie protègent davantage l’assureur que l’épargnant.

Réaction de l’assureur

L’assureur contacté pour ce dossier réfute toute tromperie et rappelle que les prestations garanties restent importantes pour les clients, avec prise d’effet à l’échéance du contrat. Selon lui, les pertes évoquées représentent les valeurs comptables ou de rachat actuelles et ne s’appliquent que si le client résilie avant l’échéance normale. Le groupe n’a pas souhaité commenter sur le rendement de la prestation.