Révélation d’une commission de l’ONU : des indications plausibles de génocide à Gaza

Révélation d’une commission de l’ONU : des indications plausibles de génocide à Gaza

Une enquête approfondie de l’ONU suggère des éléments pouvant faire état d’un génocide à Gaza

Navi Pillay, membre de la commission d’enquête de l’Organisation des Nations unies, affirme que plusieurs éléments ont été rassemblés au cours de deux années d’investigation. Selon elle, l’équipe a analysé une diversité de sources, comprenant des images satellites, des preuves numériques et des témoignages de professionnels de santé, afin d’établir une synthèse factuelle et documentée.

Elle précise : « Nous avons vérifié chaque fait en mobilisant les ressources des Nations unies. »

Une évaluation basée sur des critères juridiques précis

En se référant à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, la responsable évoque une situation où les déclarations et les actes des responsables israéliens pourraient répondre à ces critères. Elle cite notamment des déclarations de dirigeants israéliens, tels que le Premier ministre ou le président, perçues comme des éléments pouvant indiquer une intention génocidaire, au regard du contexte.

Une position ferme sur la responsabilité de l’État israélien

Forte de son expérience en tant que juge au Tribunal pénal pour le Rwanda, Navi Pillay insiste sur la capacité de la commission à appliquer ces critères avec rigueur. Elle évoque en particulier des déclarations de responsables israéliens, qualifiées d’ayant une forte connotation d’intention de détruire un groupe spécifique, ce qui pourrait constituer une responsabilité institutionnelle.

Les propos de responsables israéliens passés à la loupe

L’enquête semble s’appuyer sur des propos tels que ceux du président israélien, ayant qualifié les Palestiniens « d’animaux », ainsi que des déclarations de Benjamin Netanyahu appelant explicitement à la destruction de Gaza. Ces éléments, analysés dans leur contexte, participeraient selon la commission à l’évaluation d’une potentielle politique systématique.

Les responsabilités du Hamas également examinées

Questionnée sur l’impact du contexte de conflit provoqué par le Hamas, Navi Pillay rappelle que la commission avait d’abord condamné ses actions. Dès le 10 octobre, un communiqué officiel dénonçait les crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis par le groupe militant.

Elle souligne aussi que si les opérations militaires israéliennes ont été justifiées par la nécessité de répondre à ces attaques, ces derniers disposent toujours de la possibilité de faire valoir leur défense devant une juridiction internationale. La commission a également sollicité le procureur de la Cour pénale internationale pour examiner d’éventuelles accusations de génocide visant des haut-responsables israéliens.

Une étape juridique potentielle dans la reconnaissance du conflit

Les conclusions de la commission d’enquête de l’ONU, si elles sont suivies d’investigations complémentaires, pourraient influencer la scène diplomatique et judiciaire, en particulier en ce qui concerne la poursuite d’éventuelles poursuites pour crimes de guerre et génocide.